Mathias Enard est né à Niort en 1972. Il arrive à Paris pour étudier l’art contemporain puis il commence à étudier l’arabe et le persan aux Langues O’, et part accompagner un photographe pour un reportage sur la Croix-Rouge libanaise durant l’été 1991. En 1992, il étudie le persan à l’université Shahid Behechti de Téhéran et s’installe tour à tour en Égypte, à Venise, à Damas ainsi que dans un village de Syrie du Sud, puis à Tunis. En 1998, il est nommé allocataire à l’Institut français de recherche en Iran. Mathias Enard finit par s’installer à Barcelone, où il enseigne le français, puis la traduction et le persan. Il y enseigne également l’arabe à l’université, à son retour de la Villa Médicis, dont il est pensionnaire en 2005-2006.

La perfection du tir, son premier ouvrage (2003) est récompensé par le Prix des cinq continents de la francophonie. En 2008, son roman Zone, caractérisé par une seule phrase à la première personne, est récompensé par plusieurs prix, dont le Prix Décembre et le Prix du Livre Inter. Son dernier roman, Déserter (2023), aborde les thèmes de la guerre, la désertion, l’amour et l’engagement. En 2015, il se voit décerné le prix Goncourt pour son roman Boussole qui traite de la vision de l’Orient par l’Occident.

C’est justement cette question qu’il abordera en tant que premier invité des rencontres littéraires de l’IMA-Tourcoing.

Rencontre précédée d’une lecture par Yassim Aït-Abdelmalek du Studio 7 de l’École du Nord